Le 22 octobre 2024,
L’ Association des Parents et Futurs Parents Gays et Lesbiens (APGL) exprime sa profonde inquiétude et son indignation face au vote récent de la loi anti-GPA (Gestation Pour Autrui) en Italie, qui marque une nouvelle étape dans les attaques contre les droits des familles LGBTQ+. Cette loi, qui instaure un “crime “universel” pour toute GPA quelque soit le pays ou elle se réalisera, fait des couples ayant recours à la GPA à l’étranger des criminels et refuse aux enfants qui en sont issus toute reconnaissance, constitue une atteinte grave au respect de la vie familiale des enfants et à la protection de leur famille, ainsi qu’aux principes d’égalité et de liberté qui s‘imposent à toutes démocraties européennes.
L’APGL dénonce cette provocation du gouvernement populiste et ultra réactionnaire de Giorgia Meloni qui, sous couvert de protection de l’ordre public et des valeurs traditionnelles de la famille, vise principalement les parents LGBTQ+, en particulier les couples gays, pour lesquels la GPA est souvent le seul recours pour fonder une famille. Cette loi, faisant suite aux précédentes mesures prises afin de priver du lien de filiation les enfants de couples de femmes, stigmatise encore davantage les familles homoparentales et met en péril les droits des enfants nés par GPA, qui risquent d’être privés de reconnaissance légale et de protection en Italie..
Un recul inquiétant des droits humains en Europe
Le vote de cette loi en Italie s’inscrit dans un contexte plus large de régressions des droits des personnes LGBTQ+ en Europe, avec l’adoption de lois discriminatoires dans plusieurs pays, visant notamment à limiter ou interdire l’accès à des techniques de procréation assistée ou à remettre en cause les droits parentaux des familles LGBTQ+. L’APGL s’alarme de cette tendance inquiétante qui contrevient aux valeurs fondamentales de l’Union européenne, fondées sur la liberté, l’égalité et la non-discrimination.
Ces initiatives qui ne connaissent aucune frontières physiques, trouvent en France des relais, non seulement à l’extrême droite, mais aussi malheureusement au sein du Parti “Les Républicains”, dont plusieurs des membres sont ministres du Gouvernement Michel Barnier, connus pour leur oppositions revendiquées contre les lois d’égalité pour les personnes LGBTQ+, et pas des moindres, avec leur porte voix Bruno Retailleau Ministre de l’Intérieur en charge de la DILCRAH.
L’Europe doit agir pour contrer ces dérives autoritaires
Face à cette situation, l’APGL appelle le Ministère des Affaires Européennes Monsieur Jean-Noël Barrot, à faire entendre la voix de la France en saisissant la Commission Européenne , le Parlement Européen et les institutions au sein de l’Union en charge de la défense des droits des personnes, et chacun de ses États membres afin d’agir fermement, en les condamnant, contre ces initiatives liberticides qui menacent non seulement les droits des familles LGBTQ+, mais aussi les principes fondamentaux de la démocratie. Il est impératif que l’Europe prenne position et réaffirme son engagement à défendre les droits humains, en veillant à ce que les familles, quelles que soient leur structure ou leur orientation sexuelle, puissent vivre et prospérer sans discrimination.
L’APGL réitère son engagement en faveur de la reconnaissance des familles LGBTQ+ dans toute leur diversité et continuera de se mobiliser, aux côtés de ses partenaires européens du NELFA, dont l’association homoparentale italienne FAMIGLIE ARCOBALENO , pour garantir à toutes et tous le droit de fonder une famille comme ils et elles le souhaitent, dans la dignité et la sécurité.
Pour l’APGL, la coprésidence
Dominique Boren et Catherine Clavin
